[singlepic id=288 w=100 h=70 float=left]Et c’est reparti pour une nouvelle année ! Depuis l’automne dernier, pas grand chose à signaler, sauf les habituels joyeux noël et bonne année à tous. La vigne a passé l’hiver et les tempêtes sans broncher. Il est temps de lui faire une petite toilette pour affronter la nouvelle saison, afin qu’elle donne le meilleur d’elle-même.
La taille de cette année 2009 est la dernière taille dite de « formation ». On va en effet former le deuxième bras du cordon (le premier a été fait lors de la taille 2008), et ainsi obtenir la charpente définitive du cordon de Royat (deux bois permanents de chaque côté du pied, supportant chacun 3 à 4 yeux). Tout ça se fait en plusieurs étapes :
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[singlepic id=290 w=100 h=70 float=right]Taille: Bernard commence la taille dès mi-janvier, et coupe les sarments de l’an dernier, en laissant un bois pour former le deuxième bras, et deux petits « cots » sur le premier bras avec 2 bourgeons sur chaque cot. Compliqué… seuls les spécialistes s’y retrouvent !
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[singlepic id=292 w=100 h=71 float=right]Descente des bois: il faut tirer sur les bois coupés, pour les démêler du fil de fer, et les faire tomber à terre. Plutôt physique comme opération, et on comprend bien l’utilité des vrilles de la vigne… Certains sarments seront ramassés pour de futures grillades, les autres seront rassemblés au milieu du rang pour un futur broyage. On redonne ainsi à la vigne une partie de ce qu’elle a produit.
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[singlepic id=298 w=100 h=70 float=right]Pliage-attachage: le deuxième bras est formé en le repliant sur le fil (sans le casser…), et en l’attachant au fil. La charpente est ainsi définitivement formée, avec ses deux bras de chaque côté du pied (taille en cordon de Royat).
Ces opérations sont évidemment gourmandes en temps de travail. En gros, pour les 2 hectares : 50 heures pour la taille, 40 heures pour la descente des bois, 30 heures pour le pliage.
Mais le temps est vraiment de la partie, janvier et février restent globalement agréables pour ces opérations de plein air. L’herbe que l’on a semée dans le rang commence à pointer son nez et forme un petit duvet vert à la surface du sol.
Mais le 24 janvier, la tempête Klaus s’abat sur la région Sud-Ouest. Extrêmement violente : rafales de vent à 161 km/h à Bordeaux, 821.000 foyers sans électricité en Aquitaine, les serres dévastées, la forêt landaise, juste remise de 1999, à nouveau ravagée. Pas de dégâts sur la vigne.
Ces tempêtes, dites « centenales » par les météorologistes car elles ne doivent arriver statistiquement que tous les cent ans, sont maintenant bien fréquentes…
Mais il en faut plus pour rebuter la Nature : mi février, les pâquerettes sont en fleur, mi-mars, les rosiers sont repartis, et l’herbe se développe sereinement dans le rang. Les acacias de la haie repartent de plus belle, dégagés des branches envolées en janvier.