[singlepic id=301 w=100 h=70 float=right]Je ne sais plus si j’en ai déjà parlé… mais la décision a été prise de construire un chai ! De viticulteur nous deviendrons vigneron, qui cultive, vinifie et vend son vin. En cet anniversaire de la conquête de la Lune, c’est un tout petit pas pour le monde du vin, mais un pas de géant pour la famille Broutet ! Car si ça ne va même pas faire frémir le classement de 1855, nous, nous débarquons dans un tout nouveau monde.
C’est, pour continuer dans les images faciles, le deuxième étage de la fusée… Bon je vois bien que vous avez oublié l’histoire de la fusée! Alors: 1er étage: viticulture (c’est fait). 2ème étage: vinification (on y est). 3ème étage: commercialisation (on n’ose même pas y penser…). C’est bon ?
Donc on a décidé de construire un chai en bas de la parcelle pour vinifier notre magnifique raisin dès 2009. Papa Edgar retrouve ses réflexes d’architecte, conçoit un bâtiment selon mes vagues spécifications de maître de chai improvisé, dresse les plans (que je mets au propre à l’ordi…), rédige les cahiers des charges, consulte les entreprises, obtient des devis, négocie, établit les marchés : je n’ai plus qu’à donner mon accord. C’est bon, je signe les marchés ! Quel boulot, quelle énergie, quel temps passé !
Et le 16 mars (en l’absence de mon père), les entreprises sont en bas de la parcelle, et ont commencé à creuser… Malgré la profession paternelle, je n’ai aucune connaissance en architecture. Heureusement, d’avoir dessiné les plans à l’ordi me permet de bien connaître le dossier. Et de constater que les premiers terrassements avaient commencé 6 mètres trop loin… Bon ce n’est pas grave, on ramène les camions de terre, on rebouche et on recommence !
J’en sais maintenant un peu plus sur les techniques de construction d’un bâtiment, et voici un bref aperçu de ce qu’il y a sous un mur :
- on terrasse pour avoir un plateau horizonal où sera implanté le bâtiment
- on creuse des tranchées pour y bâtir les fondations. Attention, on est en terrain argileux, donc ça bouge pas mal… Fondations solides à pévoir !
- on coule un béton dit de propreté au fond de la tranchée. Effectivement, le fond est ainsi propre !
- on réalise une semelle de fondation, à l’aide d’un ferraillage horizontal posé sur le béton de propreté, et qu’on noie dans le béton
- on construit les soubassements (partie du mur qui est enterrée, et qui doit résister aux pressions du sol), avec des blocs qui sont enfilés sur un ferraillage vertical fixé dans la semelle, et remplis de béton
- on draine, étanchéifie, protège les soubassements soumis au ruissellements de la pente, surtout en sol argileux, pour éviter les eaux parasites qui remontent dans les murs et inondent les points bas…
Et bien après avoir assisté à tous ces travaux, vu les 120 camions de terre évacuée, les dizaines de mètres cubes de béton, les centaines de mètres de ferraille tricotés, j’ai l’impression que ce n’est pas prêt de bouger ! Le bâtiment devrait nous survivre sans problème, même si tout l’argile de la colline devait partir dans un glissement de terrain type tropical !