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[singlepic id=599 w=100 h=70 float=left]Du bois brûlé ? Non, vous n’y êtes pas ! La chauffe est un art qui doit donner à la barrique tous les arômes qui vont naître du mariage du bois, du feu et de l’eau, pour magnifier ensuite le vin qu’elle abritera. J’ai assisté à cette naissance des mains de l’artisan tonnelier…
Des années auparavant, il a choisi ses chênes et les a fait sécher délicatement au rythme des saisons. Le bois est travaillé minutieusement pour qu’il devienne fût et, sans aucun autre artifice, étanche.
La barrique juste assemblée, l’artisan guide d’une main experte le feu qui va délicatement lécher le bois. La vapeur, la chaleur, le crépitement des braséros, le craquement du bois donnent à cet instant une impression de suprême.
C’est un ballet où l’artisan est chorégraphe : les barriques dansent et sautent de braséro en braséro suivant un tempo dont seul le maître a le secret.
Il alimente le feu pour qu’il vive, respire les fumées, humecte le bois, écoute le chêne craquer, sent les vapeurs douces… Des arômes inattendus et magnifiquement suaves de fruits confiturés se dégagent.
Du vacarme infernal de son atelier jaillit une bulle de douceur absolue, une madeleine chaude nous rappelant notre enfance sucrée. Le temps est suspendu…
Aujourd’hui notre vin se repose dans ces barriques. Il va y rester le temps nécessaire pour que son fruit et ses arômes se fondent avec ceux du bois, et vous apportent tout le bonheur d’une degustation unique.
Je vous souhaite, à tous, d’assister à ce petit miracle…