La question tourne dans les milieux autorisés : mais où est donc passé le millésime 2009 du Domaine de Beyssac ? ! Cela fait presque un an qu’ils nous font miroiter le meilleur, entrevoir la perfection, rêver d’absolu, et toujours rien en vue ? On se moque… Voici enfin quelques explications bienvenues.
Le dernier article de 2009, daté du 31/12, se terminait par ces phrases prémonitoires :
La fermentation malolactique n’a toujours pas démarré. Mais soyons patient, éventuellement jusqu’à l’été prochain, pour que la Nature décide d’elle même du meilleur moment. Chez certains, elle se fait tout de suite, chez d’autres, un an après…
Et prions tous ensemble Saint-Malo !
C’était écrit en 2009 : la fermentation malolactique, essentielle à la qualité des vins rouges, a beaucoup de retard ! Sur les deux cuves concernées, une est enfin terminée depuis le 15 juin. L’autre n’a toujours pas reçu la visite du Saint en question, qui a du s’arrêter dans la première cuve pour profiter des bonnes choses…
Conformément aux techniques éprouvées, dès que la première cuve a terminé sa malo, le vin est soutiré (transféré dans une autre cuve). Les lies, riches en bactéries actives, sont récupérées et versées dans la deuxième cuve, qui doit donc immédiatement démarrer sa malo avec cette aide extérieure. Eh bien non… Décidemment, la fermentation malolactique n’est pas tout à fait maîtrisée scientifiquement, et ne se résume pas à une simple équation de chimie organique. Ce serait trop facile…
Or nous avons besoin des deux cuves terminées pour faire les assemblages finaux et vous proposer le divin nectar ! Voilà pourquoi il faudra attendre encore un peu pour voir le produit fini.
Deux tiers de l’assemblage final sera mis en bouteille, un tiers continuera son élevage dans des barriques en chêne pendant quelques mois. Elles attendent sagement, depuis le mois de mars…