Début Septembre, soit peu de temps avant les vendanges, le cuvier est toujours vide… Rien pour recevoir et trier la vendange, pas de cuve, et même pas d’électricité ! Tout est perdu ? Eh bien, c’est dans ces moments là qu’il faut savoir rester zen.
Lorsque nous avons décidé de construire le chai, la première action, bien avant le premier coup de pelle, a été de demander à nos amis d’ERDF le branchement au réseau électrique (en février 2009). En septembre 2009, le bâtiment était terminé… et ERDF nous annoncait qu’il fallait deux mois de plus pour mettre des fusibles dans un coffret vide qu’ils avaient réussi à installer en sept mois.
On a beau avoir le caractère le plus conciliant du monde, certaines personnes vous empêchent définitivement de rester zen. Je vous passe les détails que ma mère m’interdit de répéter ici, mais on a eu le courant le 4 septembre. Merci ERDF pour cette magnifique démonstration d’un service public qui ne fonctionne plus (devis fantaisites, contrats envoyés au voisin, entreprise venant de Dordogne pour une tranchée de 20m, chèques perdus, coffret installé incompatible avec la demande, etc, etc, etc…)
Heureusement, l’équipement du cuvier nous a causé un peu moins de stress…
Le 1er septembre, les cuves inox arrivent, conformément aux dates annoncées par le chaudronnier CTM. Magnifiques objets rutilants au soleil de septembre, les cuves sont placées une à une, bien alignées dans le cuvier.
Nous avons choisi 3 cuves de vinification de 50 hl, et un garde-vin à chapeau flottant de 53 hl, équipés du matériel nécessaire à un travail de qualité (colonne de remontage, trappe de 1 m de diamètre pour pigeage, …). Ces cuves nous permettront de vinifier les cépages séparément, et ainsi d’obtenir les meilleurs vins avant assemblage.
Le système de thermorégulation peut alors être branché (pompe à chaleur, circuit de distribution aux cuves, électrovannes, régulateurs de température, …).
Le 3 septembre, le matériel de réception de vendange nous était livré :
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un égrappoir Bucher Delta E2 (pour séparer les baies de la rafle)
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une table de tri automatique Vaucher-Béguet Mistral 60 (pour enlever les débris -bouts de rafles, de feuilles,…-, les grains secs ou pourris, et ne garder que les bonnes baies)
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une pompe péristaltique Bucher DP02 (pour monter la vendange dans les cuves sans écraser les baies)
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un pressoir pneumatique Bucher XPro8
Nous avons ainsi une chaîne de réception et de traitement de la vendange très qualitative.
Le cuvier ressemble maintenant à un cuvier, prêt à recevoir sa première vendange !